La musculation

Publié le par Joetriton

LA MUSCULATION en cyclisme (une nécessité pour la réalisation de performances !)

 

 

La musculation avec des charges modérées à lourdes est souvent redoutée des cyclistes. Si l’idée de gagner en force et, par conséquence en puissance séduit le cycliste, il redoute plusieurs choses allant à l’encontre des qualités d’endurance, la prise de masse, notamment qui rend plus difficile les ascensions. Ils ont aussi peur d’augmenter le pourcentage de fibres rapides (fortes mais rapidement fatigables) au détriment des fibres lentes.

 

 

Pourtant, cette attitude est en train de changer. Beaucoup de cyclistes compétiteurs portent un intérêt grandissant à ce type d’entraînement. Voyons ensemble les principaux déterminants de la performance cycliste. Cette dernière tient compte de plusieurs facteurs : psychologique, tactique, physiologique. Nous nous contenterons de l’aspect purement physiologique de la chose. Les cyclistes doivent allier deux qualités essentielles. Tout d’abord, celle d’être capables de fournir une grande quantité d’énergie sur de longues périodes. Cela dépend de leur niveau de consommation maximale d’oxygène et de la capacité maximale aérobie, c’est à dire la capacité à maintenir un haut pourcentage de cette VO2max pendant des durées relativement longues. Il faut pour cela un rendement optimal qui dépend de la technique du cycliste(coordination des mouvements, relâchement des muscles antagonistes, aérodynamisme...) et du matériel (géométrie et rigidité du cadre, rigidité des roues, poids du vélo...).

Les changements de rythme étant fréquents et brutaux, et les arrivées se réglant fréquemment au sprint, le deuxième facteur déterminant va être la capacité à répondre à ce type d’accélérations en sollicitant les voies métaboliques anaérobies tout en jouant de sa puissance musculaire.

 

 

Les bénéfices éventuels d’un entraînement en force sur les déterminants précédemment cités sont multiples. D’après plusieurs études réalisée, l’amélioration des qualités d’endurance n’est pas altérée lorsqu’on ajoute une composante de renforcement musculaire à l’entraînement. La consommation maximale d’oxygène et le seuil anaérobie augmentent autant qu’avec un entraînement exclusivement basé sur l’amélioration de ces paramètres. L’hypertrophie musculaire est très limitée voire inexistante en employant des charges lourdes et en conservant un entraînement d’endurance suffisant.

Les cyclistes qui incorporent la musculation dans leur entraînement présentent une meilleure puissance musculaire ainsi qu’un meilleur potentiel anaérobie. Ces améliorations constituent un atout supplémentaire quand il faut répondre aux accélérations répétées.

 

 

La musculation est donc bénéfique lors d’une pratique intelligente. L’objectif de l’athlète sera d’acquérir un optimum de force. Un transfert des gains de force dans le mouvement de pédalage est nécessaire et pour cela les séances de musculation vélo sont indispensables (côtes avec un développement adapté).

Afin de rendre l’entraînement le plus spécifique possible, il est nécessaire de réaliser des séances mixtes : musculation sur machine - efforts sur vélo (home-trainer ou vélo de salle).

 

 

La musculation pure mal effectuée peut devenir très traumatisante pour le cycliste et peut considérablement accroître le risque de blessure. Une musculation progressive et précédée d’une phase d’échauffement est recommandée.

 

 

 

 

 

Publié dans Conseils

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article